Une
étude publiée dans Pædiatrics a passé en revue toutes les
publications évaluant la sécurité des vaccins pédiatriques
utilisés en routine aux États-Unis. Sur plus de 20 000
publications identifiées, 67 articles ont été retenus. Leur
analyse a permis de conclure que ces vaccins sont sûrs. Dans le
détail, « il existe des preuves très solides qui permettent
d’affirmer que le ROR n’est pas lié à l’autisme chez les
enfants, et que les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la
poliomyélite, l’Hæmophilus influenzae de type b et l’hépatite
B ne sont pas liés à l’apparition de leucémies infantiles »,
certifient les auteurs.
Certains
effets secondaires graves ont toutefois été rapportés, mais ils
sont extrêmement rares. Par exemple, les vaccins contre les
gastroentérites à rotavirus peuvent entraîner dans de rares cas
des invaginations intestinales aiguës à court terme. Ce risque est
estimé à 1,1 cas sur 100 000 doses de Rotateq et 5,1 cas sur
100 000 doses de Rotarix. Ou encore : le vaccin contre la varicelle
peut entraîner des complications chez l’enfant immunodéprimé.
Mais globalement, le bénéfice/risque des vaccins est très positif.
Selon une modélisation de l’impact de la vaccination de routine
chez des enfants nés en 2009, la
vaccination éviterait 42 000 décès et 20 millions de maladies
infectieuses. « Si cette nouvelle étude
et toutes les précédentes qui montrent l’innocuité des vaccins
ne suffisent pas à éliminer les craintes des vaccins chez les
parents », très fortes aux États-Unis, « elles devraient au moins
pouvoir conforter la confiance des pédiatres », espère le Dr
Carrie Byington