vendredi 30 août 2013

Un train à l'heure, ce n'est pas une "info"

Notre monde des medias est étrange, et l'on y voit bien trop de choses déprimantes, raison pour laquelle j'ai cessé d'aller y voir.
Hélas, je suis éclaboussé par le monde, et il m'arrive de temps en temps des données que l'on m'envoie. Par exemple, celle de la publication d'un livre, par une doctorante en chimie, qui se dit dégoutée du mauvais état d'esprit qui règne, dans sa filière.

La vie des doctorants serait terrible ? Je propose de bien considérer la question. D'abord, un doctorant n'est plus un étudiant, et il est "grand" : on est grand après le M2, sinon, quand le devient-on ? D'ailleurs, si l'on accorde des cartes d'étudiants aux doctorants, c'est pour les aider à mieux vivre, mais pas plus. Ils n'ont pas un statut d'étudiant, mais de doctorant.
De ce fait, la position du "directeur de thèse" ? En mathématiques, bien souvent, cette personne se limite à indiquer une piste initiale, et les recherches se font indépendamment de lui/elle.
Cela ne doit-il pas être le cas pour toutes les disciplines ? Assez de ces moutons que l'on conduit à la pâture. Assez de ces assistés... qui, à mon sens, ne méritent pas le grade de docteur ès sciences/technologie !

Et puis, les encadrants de thèse sont-ils tous des affreux ? Ce serait imbécile de le penser : il existe probablement certains encadrants malhonnêtes, ou paresseux... mais dans des proportions qui ne doivent pas être différentes de celles de la population générale ! Voire inférieure : les sociologues ont montré récemment que la pratique des sciences quantitatives étaient associée à une moralité supérieure à la moyenne.

Donc ce livre qui vient de paraître dit en substance qu'un chien a été écrasé, qu'un train n'est pas arrivé à l'heure. Et alors ?
Il serait idiot de faire un cas général d'un cas particulier, et il est sans doute un peu irresponsable de contribuer à forger un sentiment général d'une mauvaise conduite des encadrants de thèse en chimie.
Autrement dit, OK pour parler du livre en question, mais à la condition que l'on parle bien plus souvent de livres qui diraient combien la thèse a été un moment merveilleux ! Sinon, c'est de la mauvaise information.

Ne devrions-nous pas généraliser l'idée à l'ensemble des champs de l'information, notamment les trains à l'heure ou pas, les guerres ou les paix, etc.?

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